Strépy-Bracquegnies : un monument pour ne pas oublier
Publié le 15 janvier 2023 à 12:57Ce dimanche matin, les familles de victimes du 20 mars 2022 se sont réunies à la rue des Canadiens pour un moment de recueillement. Ne pas oublier la catastrophe de Strépy-Bracquegnies, voilà la volonté partagée des familles évidemment mais aussi des acteurs du folklore et de l'administration communale qui, ensemble, ont inauguré un monument du souvenir. Audrey Decroës Mayric Huart
C'est dans la plus stricte intimité que s'est déroulée l'inauguration officielle du monument installé à la rue des Canadiens. Une caisse, un tambour et un ramon. Des symboles parlants pour un drame évoqué avec respect et dignité.
« Il fallait ce lieu de recueillement qui permettra ainsi aux victimes, à toutes celles et à tous ceux qui veulent marquer leur solidarité, leur sympathie, de venir se recueillir. Et nous souhaitions le faire avec un élément symbolique réalisé par des ouvriers des régies communales qui matérialise et signifie bien l'identité de notre folklore avec cette caisse, ce tambour et ce ramon » présente Jacques Gobert, le Bourgmestre de La Louvière.
Après l'inauguration, c'est au hall omnisports que les nombreuses personnes présentes se sont rassemblées pour échanger et se retrouver. Un besoin toujours très fort, 10 mois après la catastrophe.
« Avec aussi ce besoin de tourner la page. Bien sûr, en n'oubliant pas, en apprenant à vivre avec cette souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique. Et elles le font. Je suis vraiment étonné de la façon dont ces personnes arrivent à avoir cette capacité de résilience extraordinaire. Je salue cela, d'ailleurs, c'est exceptionnel » ajoute le Bourgmestre.
Et évidemment, les yeux se tournent inévitablement vers l'édition 2023 du carnaval de Strépy-Bracquegnies. Après ce moment de recueillement, le Gille et toute sa famille seront bientôt de retour. Sans aucun doute. Plus fort encore !
« Et la volonté de tous les acteurs du carnaval de Strépy et, je crois, au-delà, c'est de faire en sorte que le carnaval se passe comme avant. Ils ne souhaitent d'ailleurs pas qu'il y ait un moment de recueillement, une minute de silence ou d'autres formes d'expression en solidarité avec ce qui s'est passé. En vivant bien sûr avec ça en soi, mais certainement pas faire en sorte que notre folklore vive différemment. S'il y a bien une chose que l'inconscience aura permis, c'est de fédérer et de solidariser tous les acteurs du folklore, bien au-delà de La Louvière d'ailleurs » conclut Jacques Gobert.