Strépy-Bracquegnies : le rappel des faits

Peu avant 5 heures, ce 20 mars, jour de carnaval, une BMW percute à très vive allure un groupe de 150 à 200 personnes participant au ramassage.

Six d’entre elles sont décédées sur place. Dix sont dans un état grave et 27 blessés plus légers sont hospitalisés. Très vite les secours étaient arrivés sur place. Un poste médical avancé est établi dans le hall sportif d’où était parti le groupe et où seront accueillies les familles des victimes.

A l’extérieur, beaucoup d’émotion, de larmes, inquiétude et parfois de colère.

La fête qui s’est transformée en cauchemar a créé un choc bien au-delà de nos frontières. Les messages de soutien affluent. Dans l’après-midi, devant les caméras de nombreuses chaînes européennes, le roi Philippe  et la princesse Elisabeth, le Premier ministre et le ministre –président wallon se rendent à Strépy. Ils y rencontrent des proches des victimes et s’entretiennent avec des membres des services de secours, saluant brièvement chacun d’eux.

La BWM conduite par Paolo Falzone aurait remonté la rue des Canadiens à plus de 160 km/h, là où la vitesse est limitée à 50. Après avoir percuté le groupe, elle s’est immobilisée  moins d’un kilomètre plus loin.

Arrêté, comme son passager, Paolo reconnait, explique le Parquet, au surlendemain du drame, la « matérialité des faits ».

Falzone, qui affichait sur les réseaux sa passion pour la vitesse, avait déjà été déchu du droit de conduire mais il n’était pas en état de récidive. Il n’était pas non plus sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants. Son passager sera inculpé de non-assistance à personne en danger et remis en liberté. Falzone sera placé sous mandat d’arrêt et inculpé d’homicides involontaires, ce qui a profondément choqué les victimes. Mais il sera ensuite inculpé de meurtre pour la mort d’une des 6 victimes qui a été entrainée par sa voiture dans sa fuite. Depuis, malgré plusieurs demandes de sortie de prison sous bracelet électronique, le conducteur de la BMW reste incarcéré.