Soignies : des militants mobilisés pour le pouvoir d'achat
Publié le 21 septembre 2022 à 14:30Ils étaient plusieurs milliers (10.000 selon la FGTB) à manifester dans les rues de Bruxelles ce pour défendre le pouvoir d’achat. La FGTB, la CSC et la CGSLB avaient invité leurs militants à exiger du gouvernement qu’il prenne des mesures pour alléger la facture énergétique des ménages, qu’il ne touche pas à l’index et qu’il revoie la loi de 96 qui limite les augmentations salariales.
Dans notre région, les syndicats avaient donné rendez-vous à leurs militants dans plusieurs gares. A Soignies, quelques dizaines de délégués et affiliés FGTB ont pris le train peu après 9 heures pour gagner la capitale.
A la gare de Soignies, on ne voyait que des vestes foulards rouges sur le perron où les manifestants s’étaient rassemblés.
Tous se mobilisent pour une même cause : l’inquiétude de la population face à la baisse du pouvoir d’achat. Pas question de toucher à l’index, il faut revoir la loi de 96 cadenassant les hausses salariales et il faut des solutions pour contrer le coût de l’énergie.
Quelques militants témoignent…
« Oh mais ma motivation, c'est comme un peu tout le monde. C'est à dire que nous, on nous pousse vers le bas et on aimerait faire passer un message au gouvernement en disant écoutez, ça devient un peu trop. »
« La détresse des gens à l'heure actuelle, le pouvoir d'achat qui diminue, le prix d'énergie qui flambe… Nous, on se bat depuis le départ pour la loi de 96 et évidemment nous, on continue le combat qui est mené depuis maintenant plusieurs mois. »
« Surtout ne pas toucher à l'indexation automatique des salaires. Je pense que les différentes crises que les pays européens ont traversé, on a pu remarquer que la Belgique a quand même su traverser ces crises d'une façon un peu plus efficace que les pays voisins. «
Le pouvoir d’achat est une réelle préoccupation pour les ménages, même pour ceux qui peuvent compter sur deux salaires.
« C'est quelque chose dont on parle beaucoup sur les lieux de travail. Évidemment, on entend les problèmes que les gens se posent au quotidien et la détresse même des travailleurs. Les gens n'ont plus assez pour pouvoir survivre. »
« Oui, tout à fait. Bien sûr, le pouvoir d'achat, on en parle, mais c'est constant. C'est le matin quand on arrive au boulot, le soir quand on repart sur le parking. Bien sûr, c'est un sujet qu'on parle tous les jours, tous les jours, tous les jours. »
Certains auraient espèré une mobilisation plus large de la population mais ce délégué comprend qu’il est difficile de perdre une journée de salaire pour aller manifester.
« Qui dit une journée de grève et une journée de perte de salaire… Donc forcément, on peut comprendre qu'on ait des difficultés à mobiliser. Mais il y a quand même des gens ici qui se mobilisent, qui sont prêts à faire le sacrifice d'une journée de travail. »
« Ce qui me motive, c'est que je pense que tout le monde a le même problème, c'est que les fins de mois sont difficiles. Alors ce qu'on regrette un peu, c’est que les pensionnés, les chômeurs, les personnes handicapées, pourquoi ne sont-ils pas là avec nous aujourd'hui ? »
Les militants fgtb considèrent que cette journée n’est qu’un avertissement, ils craignent un automne social particulièrement chaud et prévoient déjà un important succès pour la grève générale du 9 novembre.