Seneffe. Le site nucléaire EZB revendu à un groupe australien qui doit démanteler les 2 cyclotrons
Publié le 10 avril 2020 à 15:26A Seneffe, le dossier du site nucléaire EZB refait surface. Pour rappel, il s’agit d’un site où étaient produits jusqu’en 2008 des implants thérapeutiques à l’iode 125 destinés au traitement de certains cancers. Le site vient d’être revendu, pour l’euro symbolique, à une firme pharmaceutique nucléaire australienne, la société Telix. Le démantèlement des deux cyclotrons présents dans l’entreprise doit être pris en charge par Telix, ce qui représente un coup important, évalué à plus de 10 millions d’€. L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire a approuvé ce transfert du site d’une société à une autre. Pour faire le point sur ce dossier sensible, Michel Bellefontaine a contacté la porte-parole de l’ONDRAF, l’organisme public chargé de la gestion des déchets radioactifs.
Par communiqué, le parti Ecolo a rappelé qu’il suivait ce dossier de façon attentive et soutenue depuis le début, et dans les différentes instances du pouvoir. Le député fédéral, Samuel Cogolati, qui investigue sur le sujet, est intervenu à maintes reprises à la Chambre et il continuera à le faire. Ecolo déplore que la revente d’un site nucléaire qualifié de fantôme ait pu être approuvée sans aucune garantie de démantèlement. Les verts réclament l’introduction de mécanismes plus fermes, contraignant un exploitant à démanteler ses installations nucléaires de manière rapide et à ses frais. Dossier à suivre.