Saint-Feuillien pâtira-t-elle de la guerre en Ukraine ?
Publié le 25 février 2022 à 14:56 ven 25/02/2022 - 14:56
Nous vous le disions mercredi, la brasserie St Feuillien déménagera bientôt dans de toutes nouvelles installations, continuant ainsi à s’accroître. Mais comme tout le secteur, la brasserie rhodienne aura besoin de matières premières pour produire ses multiples bières et aussi de bouteilles pour sa nouvelle unité d’embouteillages. Nous avons donc pris de plus amples renseignements à la lumière de la guerre qui vient d’éclater en Ukraine.
La brasserie exporte surtout en France et aux Pays-Bas et dans une moindre mesure en Italie et au Royaume Uni, le reste du monde équivaut à 9% des importations dont 1,6% vers la Russie. Même si la proportion est limitée, le directeur général Edwin Dedoncker attend malgré tout de voir vers où se dirigeront les sanctions russes.
En outre, pour la nouvelle unité d’embouteillage, trois fournisseurs sont sous contrats dont un russe. Mais la brasserie Saint-Feuillien prévoit toujours au moins deux fournisseurs, sinon trois, quel que soit le secteur. Elle peut donc toujours se retourner. D’autant que dans ce cas précis, l’usine russe ne leur livre que les 33 cl. En outre, ils ont emmagasiné un stock de bouteilles très important depuis janvier.
Pour les matières premières, blé ou orge, les différents producteurs se trouvent en France, en Allemagne et en Belgique. La transformation de l’orge en malt est prise en charge en Belgique également. A très court terme, il n’y a pas de risques de pénurie, mais si le conflit se prolonge, Saint-Feuillien comme tant d’autres, devra faire face à la montée des prix des céréales européennes. Une augmentation qui pourrait être conséquente.
Bref, la direction est pour l’instant en position d’attente attentive.
Nathalie Roland