Recherche infirmières désespérément
Publié le 10 janvier 2023 à 16:30A l’heure qu’il est, plusieurs ingrédients sont réunis pour que les hôpitaux du pays se trouvent face à une situation pour le moins problématique. Même si on ne revit pas encore l’urgence provoquée par les 1ères vagues Covid 19, on n’en est pas loin. Nathalie Roland et Carlo Schirosi sont allés prendre la température du CHU Tivoli ce matin.
Manque de personnel et donc fermeture de lits, un covid toujours présent et les virus de la grippe et de la bronchiolite particulièrement agressifs, voilà qui met la plupart des hôpitaux face à une menace de saturation.
La directrice médicale : "Il y a en effet un manque d'effectifs et puis il y a l'absentéisme puisque les infirmières sont aussi contaminées par les virus qui circulent."
A Tivoli, ce sont de 15 à 25 lits sur 518 qui doivent fermer.
"Nous préférons donner la priorité à la prise en charge du patient et à la qualité des soins."
Ce sombre tableau est confirmé par les premiers concernés à savoir les infirmières, infirmiers et les aides-soignantes aussi.
L'infirmière cheffe du service oncologie : "2019 était déjà une année où il y avait moins de diplômés, ensuite il y a eu le covid et le découragement qui s'en est suivi. Notre situation est difficile pour l'instant c'est vrai."
Le métier mériterait d’être reconnu comme pénible puisqu’il l’est effectivement nous affirme la cheffe du service oncologie. Mais plus simplement, les membres du personnel soignant ont besoin de reconnaissance. Et d’un salaire plus adapté semble-t-il.
"Nous travaillons avec des jobistes que nous essayons de fidéliser pour pouvoir ensuite les engager. Nous devrions être plus agressifs en matière de recherche de personnel infirmier."
Le cercle vicieux de la désaffection et des démissions risque de s’emballer puisque ceux qui restent sur le pont sont doublement mis à contribution.
La directrice médicale : "Si nous devons refuser des hospitalisation, le SPF Santé nous demande de prévenir l'inspecteur hygiène de la province et à ce moment là il y aura une régulation au niveau du 112. Donc on n'est pas loin de la situation qu'on a connue avec le Covid."
Au CHU Tivoli, ce sont 670 équivalents temps plein qui sont engagés au secteur infirmier actuellement.