Namur : les riverains de l'îlot des Pastures (Binche) auditionnés au Parlement de Wallonie
Publié le 29 juin 2022 à 13:52 - Mis à jour le 29 juin 2022 à 14:00Ce mardi 28 juin, le comité des riverains de l'îlot des Pastures, à Binche, a été reçu en commission aménagement du territoire du Parlement de Wallonie. Objectif: sensibiliser les parlementaires contre ce projet d'une implantation commerciale et de logements beaucoup trop gigantesque, aux yeux des riverains. La démarche a-t-elle porté ses fruits? Nous avons assisté à la séance parlementaire.
Ils sont venus à six du collectif des riverains pour la réhabilitation des Pastures. Fort d’une pétition de 1.600 signatures dont seulement 1.200 ont été validées par le parlement de wallonie. Après de nombreuses démarches, ils vont être reçu devant la commission Aménagement du territoire du parlement. Ils interpellent donc un autre niveau de pouvoir.
« Les multiples démarches que nous avons entamées pour avoir un dialogue avec les autorités communales nous ont été refusées. Dans le bulletin communal, jamais il n’a été fait mention de ce projet gigantesque. C’est la preuve qu’il y avait une volonté de la part des autorités de vouloir masquer ce projet et de ne pas divulguer ce projet à une grande partie de la population » affirme Eric Rousseaux, représentant du collectif.
En vingt minutes, temps de parole autorisé, le collectif, via son porte parole, argumente contre ce projet immobilier et commercial. Avec une nuance, ils ne s’opposent pas à une réhabilitation du site mais sont contre ce projet qu’ils qualifient de mamouth. 8.000 M2, un gigantesque complexe commercial, 170 appartements sur un espace de deux hectares. Et de souligner / les riverains qui seront quasiment emmurés face à la démesure du projet, les problèmes de circulation, les risques d’inondations et un centre commercial qui va vider le centre ville de ses commerces. Les pétitionnaires parlent d’un urbanisme de dalles.
« Ce type d’urbanisme ne peut que provoquer des soucis dans le futur. Surtout au niveau des coûts d’entretien. Cela provoque des délaissements de la part des propriétaires » explique Eric Rousseaux.
L’après midi aura-t-elle porté ses fruits. On peut en douter ; En cours de séance, on aura appris, via le ministre wallon de l’aménagement du territoire , que le permis d’urbanisme a été octroyé sous condition. Décision administrative approuvée par la Commission régionale des implantations commerciales, CRIC, qui regroupe aussi quatre ministres wallons. Les riverains sont dépités. Après un non dialogue avec les autorités binchoises, une interpellation et une pétition au parlement de wallonie, le collectif pour la réhabilitation des pastures va-t-il aller jusqu’au conseil d’état. C’est donc fort envisageable.
Denis COLETTE