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Morlanwelz : Perte d'emploi au centre PMS

Publié le 02 juin 2022 à 16:48

La crise sanitaire a fortement impacté notre vie et notamment celle des enfants et des jeunes qui fréquentent les écoles. Depuis mars 2021, suite aux demandes croissantes, les équipes PMS ont, sous certaines conditions, pu être renforcées. Faute de subsides, les équipes renfort covid, composées de psychologues et assistants sociaux ne seront pas renouvelés le 30 juin. Les centres PMS tirent la sonnette d'alarme. Catherine Debue et Julien Gentens ont discuté avec les travailleurs de terrains et notamment le directeur du centre PMS de Morlanwelz, également coordinateur des Centres organisés par la Province du Hainaut.

 

Dans ce centre PMS un temps plein, assistante sociale et un mi-temps psychologue ont été engagés l'an dernier. Un duo venu renforcer les équipes afin de pouvoir répondre aux demandes croissantes.

 

Naïssa Guenfis témoigne :

"Je suis assistante sociale au centre PMS provincial de Morlanwelz. Je suis engagée depuis le 1ᵉʳ mars 2021. Mon contrat se termine le 30 juin 2022, donc dans quelques jours. Et voilà, on se rend compte que l'équipe a encore besoin de nous, les écoles, les élèves qui ne vont pas bien".

 

Comme Naïssa et Déborah, à Morlanwelz, 263 et demi équivalent temps plein au sein de la Communauté française, ne seront pas reconduits suite au manque de subsides.

 

Bruno Guillaume, directeur du centre PMS de Morlanwelz ajoute :

 

"Les agents des centres PMS sont subventionnés par la Communauté française qui a réussi à dégager des budgets en 2020 pour les engagements des agents covid qui n'avaient plus de budget en 2022. Pour 2022, nous avions trouvé la solution d'obtenir, via le Fonds social européen RF, un budget permettant de maintenir les emplois engagés au 1ᵉʳ mars 2021 pour les engagés, jusqu'à maintenir les emplois jusqu'au 30 juin".

Est-ce que vous avez l'espoir de trouver d'autres fonds?

Bruno Guillaume, directeur du centre PMS de Morlanwelz

"Mais ça, c'est vraiment une question à renvoyer aux politiques. Au cabinet de madame la ministre, parce que le besoin est là. Les enfants vont mal, les demandes augmentent. Une statistique de la Communauté française montre que les problèmes de décrochage et les problèmes de santé mentale des jeunes ont explosé à hauteur d'à peu près 40 %".

Et cela se voit sur le terrain. L'équipe renfort covid reçoit 7 à 8 enfants par jour.

Naïssa Guenfis :

"Nous, on est engagé plus spécifiquement pour les écoles secondaires, donc l'implantation de Morlanwelz, Mariemont et Chapelle-lez-Herlaimont. Et nos équipes, nos collègues ont plus ont pu se focaliser un peu plus sur les écoles primaires et maternelles. Donc le service ne sera pas le même du tout l'année prochaine, ça c'est sûr’’.

 

Et avec moins de personnes, des choix s'imposeront

 

Bruno Guillaume, directeur du centre PMS de Morlanwelz

"Aujourd'hui, nos équipes travaillent full time. Autant les équipes que je vais appeler de base nos agents de tous les jours, si je peux dire ça comme ça, que des renforts covid.

Donc lorsqu'on va retirer ces renforts covid, on va devoir prioriser nos missions. Donc abandonner, certaines choses pour pouvoir aller au plus urgent ‘’.

Qu'est-ce que vous craignez, pour ces enfants qui n'auront plus le même service ?

Naïssa Guenfis :

"Encore plus de mal être et de décrochage scolaire".

Pour vous, quelle serait la solution?

"Qu'on puisse continuer les contrats l'année prochaine et pas que l'année prochaine parce qu'on se rend compte que ça va jouer sur plusieurs années".

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