La Louvière : NLMK impacté par les nouvelles sanctions contre la Russie
Publié le 06 octobre 2022 à 19:15 - Mis à jour le 06 octobre 2022 à 18:25 jeu 06/10/2022 - 19:15
Ce mercredi, le Conseil européen a annoncé un nouveau train de sanctions contre la Russie. Jusqu’ici épargnées par les mesures précédentes, les importations de produits sidérurgiques seront cette fois concernées. Ce qui pourrait avoir des conséquences pour les implantations de NLMK en Belgique dont celle de La Louvière.
Face l’agression russe contre l’Ukraine, l’Union européenne a décidé ce mercredi d’infliger à la Fédération de Russie un huitième paquet de sanctions économiques. Parmi les mesures, plusieurs concernent les importations et exportations russes. De nouvelles restrictions à l'importation pour près de 7 milliards d'euros ont ainsi été décidées. Celles-ci comprennent, par exemple, un embargo sur les importations, en provenance de Russie, de produits sidérurgiques finis et semi-finis (avec une période de transition pour certains produits semi-finis), de machines et d'appareils, de matières plastiques, de véhicules, de textiles, de chaussures, de cuir, de céramique, de certains produits chimiques et de bijoux autres qu'en or.
En Belgique, ces mesures pourraient concerner le groupe NLMK détenu par le géant russe et la région wallonne. Dans notre région, NLMK est implanté à La Louvière et Manage. Parmi les produits plus spécifiquement visés, les brames, grosses plaques d’acier, concernent le sidérurgiste en Wallonie. Ces produits semi-finis sont effet la matière première de sa production.
Selon le détail des sanctions décidées par le Conseil européen et publié ce jeudi, certaines mesures concernant l’acier pourraient n’entrer en vigueur qu’en septembre 2023, d’autres seraient étalées jusqu’en 2024.
Dans les colonnes de l’Echo, le ministre wallon de l’Economie, Willy Borsus (MR) a réagi et a réclamé des mesures de compensation : « Il y a lieu en concertation avec la Commission, de pouvoir tout mettre en place pour assurer une diversification des sources d’approvisionnement en matière d’acier d’ici 2ans et permettre ainsi de garantir l’activité économique en Wallonie. Nous sommes demandeurs pour que des compensations financières puissent être octroyées au départ du niveau européen afin d’atteindre cet objectif ».
De son côté, le groupe NLMK n’a pas encore souhaité réagir officiellement afin d’indiquer si sa production en Europe allait être impactée ou non.
A. Laurent