La Louvière : "Keep Going", espace de paroles pour les 15-18 ans
Publié le 21 mai 2021 à 12:43Parce qu'il existe un fossé entre les écoles, les centres de santé mentale et les services de pédopsychiatrie. Parce qu'à cause de la crise sanitaire, les différents services ont du stopper leurs activités, aujourd'hui, de nombreuses directions d'écoles ainsi que des responsables de services de santé mentale crient au secours. La ville de La Louvière veut lutter contre la détresse psychologique des jeunes et va lancer en juin, un projet d'espace de paroles pour les 15-18 ans baptisé Keep Going, aller de l'avant... Explications : Catherine Debue et Didier Devos.
L'endroit idéal, proche des écoles mais hors de l'environnement scolaire, c'est le théâtre de La Louvière qui a été choisi pour accueillir par groupe de 10, des étudiants de 15 à 18 ans qui participeront au projet d'espace de paroles gratuit baptise Keep Going"
Françoise Ghiot (PS), échevine de l'Enseignement et de la santé : "Keep Going, c'est pour nous, continuons, avançons ensemble. Nous voulions vraiment faire un projet avec nos jeunes parce que nous avons été interpellés tant par les spécialistes que les directions scolaires du secondaire, que les jeunes étaient en difficultés, avaient des problèmes de santé mentale vu le contexte sanitaire qui devient long, très long, trop long."
Toutes les directions, tous réseaux confondus et d'autres partenaires comme Indigo, des psychologues de Jolimont et de Tivoli, les centres PMS et planning familial, les membres de la plate-forme Louv'santé se sont associés pour offrir une bulle d'air, un temps de parole à tous ces jeunes qui ont vécu des mois difficiles suite à l'apparition du convid-19.
Sabine Robaye, Coordinatrice Centres d'Informations Jeunes et animatrice : " Ce sont des sessions d'1h30. Il y a toujours un animateur et un psychologue. Le but, c'est d'avoir une activité ludique qui permette de se reconnecter à ses propres sensations, ses propres émotions, mais aussi aux autres. Donc, de comprendre que tout le monde a vécu sensiblement les mêmes choses et que certains ont trouvé des ressources, donc peut-être s'inspirer aussi des ressources que les autres ont découvert en eux et comprendre les forces sur lesquelles s'appuyer pour se sortir de ça."
Des outils de médiation, des cartes, des mots, des photos permettront aux jeunes de s'exprimer.
Sabine Robaye, Coordinatrice Centres d'Informations Jeunes et animatrice : "On attend que les jeunes puissent se poser, se reconnecter, comprendre qu'ils ont des points d'appui. Qu'en cas de difficultés, il y a plein d'opérateurs aussi sur lesquels ils peuvent aussi s'appuyer, se tourner avant que ce soit une crise majeure et qu'on les perde."
Trois cessions sont prévues pour l'instant.
Françoise Ghiot (PS), échevine de l'Enseignement et de la santé : "Il y a trois dates de retenues : le 2, le 16 et le 30 juin. Alors pourquoi les mercredis ? Parce qu'on voulait que ça soit dans la continuité des cours et qu'ils ne doivent pas rentrer chez eux et donc repartir. Ca se fera de 14 à 15h30. Et je ne vous cacherais pas que nous espérons pouvoir poursuivre ce projet par la suite. Cela pourrait être un projet porteur avec nos directions scolaires du secondaire."