La Louvière : bientôt des artisans dans l'ex-BBL
Publié le 25 août 2022 à 16:00A La Louvière, le bâtiment dit de la BBL va subir une rénovation complète. D’ici deux ans, il accueillera un espace pour les métiers de bouche, des artisans-créateurs et des bureaux seront mis en location.
Le but est de redynamiser le commerce de la rue Albert 1er où il est vrai le bâtiment des années 30 faisait office de paquebot-fantôme.
Ce vaisseau qui pendant des années a abrité des services de l’administration communale, puis des asbl, ne peut cacher son affectation initiale : une banque. Il suffit pour s’en rappeler de jeter un coup d’oeil au sous-sol.
Mais ce sont le rez de chaussée et les étages qui font l’objet de la rénovation entreprise par la Ville. Un projet faisant partie du plan de redynamisation du centre-ville.
« La société qui nous a aidés dans cette démarche a posé un constat c'est celui de la rupture de l'offre commerciale dans la rue Albert Iᵉʳ, causée en partie par ce bâtiment qui, il faut le reconnaître, est quand même très austère et ne favorise pas la promenade des chalands », déplore le bourgmestre Jacques Gobert. « Et donc l'enjeu pour nous était de dire on ne va pas se contenter de vendre ce bâtiment au risque qu'un privé vienne construire à un immeuble à appartements. Nous voulons qu'il contribue à la dynamique commerciale via un concept tout à fait novateur. »
Ce concept, c’est un rez de chaussée qui accueillera des métiers de bouches (torréfacteur, boucherie, boulanger, brasseur). Sur la mezzanine, des artisans créateurs pourront installer leur atelier. Et le reste sera transformé en bureaux pour les indépendants qui quittent la Maison de l’Entreprise.
« Cette maternité d'entreprise est là, mais avec une période d'accueil limitée » rappelle le bourgmestre. « Ici, on peut leur proposer de continuer à exercer leur profession. Ainsi, on ramène des travailleurs en centre-ville et donc des clients potentiels pour les commerces. »
Une nouvelle vocation qui demandera une lourde restauration. La structure du bâtiment sera préservée, on tentera de sauver au maximum les matériaux nobles, comme le marbre et la pierre bleue, et les éléments architecturaux qui donnent son cachet à l’immeuble, comme la verrière.
« L'idée c'est vraiment une rénovation très lourde » précise Stefana Baio, la directrice de la Régie communale. On va garder tout ce qu'on peut garder. Mais dans un premier temps, il s'agit de désosser le bâtiment, c'est à dire enlever les cloisons, mettre à nu les matériaux et garder tout ce qui peut être gardé, notamment tout ce qui fait l'architecture du bâtiment initial. »
Le chantier devrait durer jusqu’en janvier 2024. Son coût est de 3 millions et demi d’euros. Le Région wallonne le subsidie à 80% dans le cadre de sa « Politique intégrée de la Ville » qui soutient des projets de redynamisation des centres des 9 grandes villes de Wallonie.