Houdeng-Aimeries : Europa Nostra découvre le patrimoine louviérois

Le patrimoine louviérois était ce weekend au centre d’une visite de membres de l’asbl Europa Nostra. Une visite de haut niveau puisque Europa Nostra rassemble des experts reconnus du patrimoine. Leur programme s’annonçait chargé : ils ont passé deux journées complètes dans les différentes institutions culturelles et sites historiques.

Bois du Luc, le site minier classé par l’Unesco était une des étapes des experts d’Europe Nostra. Leur riche programme les a conduits par exemple à Keramis, au Daily Bull, au Centre de la Gravure, aux anciens ascenseurs. Une découverte in situ pour ces membres de la section belge d’Europa Nostra.

« Europa Nostra, précise le président de l’asbl, Paul Dujardin, est une initiative européenne (dans le sens très large des pays européens du Conseil de l'Europe) qui veut défendre les intérêts du patrimoine, garder en mémoire les grands sites européens, mais aussi protéger des sites qui auraient pu être détruits et en même temps accompagner les autorités européennes jusqu'au niveau régional. »

Ce séjour à La Louvière fait partie d’une série de visites intitulées « Le patrimoine pour sauver la ville ».  Le but n’est pas de dresser un inventaire des richesses et points d’intérêt mais de mener une réflexion sur l’avenir du patrimoine. Comment faire en sorte que les citoyens se l’approprient, contribuent à sa préservation et sa valorisation…

« La Louvière est un exemple formidable d'où elle vient, d'où elle a été créée, d'où elle s'est développée à travers son économie locale et où aujourd'hui une forme de renaissance est très importante et on peut le regarder comme un modèle, un exemple de transformation patrimoniale, je dirais en harmonie avec ses citoyens et pour construire un  nouvel avenir. »

Pour Europa Nostra, des villes comme La Louvière pourront tirer profit de leur patrimoine, d’autant plus que l’époque des city trips express semble révolue. Un autre type de tourisme va se développer.

« Et je pense qu’avec une transformation post-covid, post crise énergétique, elles peuvent devenir des centres de tourisme,  un tourisme lent, participatif et créatif. Pas comme on va en city trip un week end à Venise. On peut en famille ou avec l’école rester une semaine, découvrir une région, les forêts, les parcs, les châteaux, les friches industrielles, l'économie de l'eau et les écosystèmes autour des villes. C'est, je pense, un avenir extraordinaire pour cette région du Centre et pour des villes comme La Louvière de faire des projets qui ne sont pas seulement au niveau de la Wallonie mais au niveau belge et au niveau européen.»

A une condition, souligne Paul Dujardin, qu’elle compte pas seulement sur le tourisme venant de l’extérieur. L’enseignement doit contribuer à donner un sens pour l’avenir à son patrimoine et les autorités doivent soutenir les initiatives citoyennes impliquées dans sa défense.