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Harcèlement : le centre de référence louviérois en sursis

Publié le 12 septembre 2023 à 17:30

La situation du CRIH, le Centre de Référence et d’Intervention Harcèlement basé à La Louvière est fragile depuis plusieurs mois. Le centre, qui a ouvert ses portes en 2022, a vu ses subsides drastiquement réduits. Ce qui complique sa gestion quotidienne au point d’envisager la fermeture s’il ne bénéficie pas de nouveaux financements. Son coordinateur a été entendu ce matin en commission Santé du Parlement de Wallonie.   

Depuis sa création, le CRIH croule sous les demandes d’aides. Des jeunes en situation de harcèlement qui nécessitent une prise en charge spécifique, ainsi que leurs familles. Le coordinateur du centre a longuement expliqué le travail réalisé au quotidien par son équipe et les résultats obtenus. Des missions de plus en plus difficiles à accomplir avec un budget réduit. Pour David Plisnier, il y a urgence.

« Le budget 2023 est bancal, il devrait à peu près tenir la route. Mais il n'est pas du tout stabilisé. Le budget 2024, pour l'instant, est quasiment inexistant. Si on n'a pas, début 2024, certaines garanties et certaines assurances en terme de financement, le service, vraisemblablement, devra fermer ses portes dans le début de l'année 2024. », David Plisnier, coordinateur du CRIH.

150 000 euros, c’est le budget minimum nécessaire au fonctionnement du CRIH en 2024. La Ministre de la Santé a repris le dossier en mars dernier. Elle a annoncé aujourd’hui qu’un subside de 30 000 euros serait débloqué.

« Pour l'année 2023, on a fait une demande de 90 000 euros. La réponse sera finalement de 30 000 €. Disons que cela va servir de cale à mon budget 2023, très bancal et qui, du coup, va l'être un peu moins ! », nous confie David Plisnier.

Pour le Député sonégien François Desquesnes, si ce subside est une bonne nouvelle, il faut aller plus loin.

« La ministre, avec ses deux collègues du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, doivent, avant la fin de l'année, trouver une solution pour faire en sorte que le travail, l'expérience, l'expertise qui est celle aujourd'hui du CRIH soit préservée. A charge pour le nouveau gouvernement, après les élections de juin 2024, de trouver des solutions plus pérennes. Et j'aimerais, avec les collègues, qu'on ait un travail entre groupes politiques pour faire cette demande-là. »

On estime entre 6 et 10% le nombre d’enfants et adolescents victimes de harcèlement chaque année, soit environ 50.000. Le Centre de Référence et d’Intervention Harcèlement est actuellement le seul lieu spécialisé du genre en Fédération Wallonie-Bruxelles. La prochaine commission Santé est prévue le 26 septembre.

M. Pintus

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