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Fête des moissons : un concert de trompe de chasse

Publié le 25 août 2022 à 13:58

Quelques deux cent bénévoles, 8 hectares de voitures garées, la fête des Moissons a connu un nouveau succès cette fois à l'intérieur des murs de l'Abbaye de Bonne Espérance. Si dimanche matin, des sonneurs ont pris part à la messe, l'après-midi en petits groupes des concerts étaient donné à l'intérieur et à l'extérieur. Catherine Debue et Carlo Schirosi nous en disent plus sur ces trompes de chasse.

 

"C'est compliqué la trompe", explique Marcel Etuin, sonneur. "C'est un instrument délicat, délicat et compliqué. Mais bon, quand on arrive à maîtriser l'animal, c'est bien. Et puis, ça fait partie de la chasse, l'après-chasse. Ça, c'est toute une histoire. La trompe? Je ne sais pas vous expliquer. Je ne saurais pas vous expliquer ce qu'est la trompe, mais ça vous prend aux tripes. Voilà, vous avez écouté, vous avez entendu ça? C'est quelque chose d'extraordinaire, extraordinaire".

 

Marcel a débuté seulement à 65 ans.

 

"65 ans, avec une formation de musicien derrière, je joue de la trompe. Et puis j'en avais un gros pas mal barré. Je sonnais à la chaussée romaine. J'étais bien là, mais on m'a dit écoute, si tu veux sonner, il faut faire de la seconde parce que on n'a pas de seconde. Il faut de la première, donc je me suis débrouillé, j'ai fait de la seconde et je fais toujours de la seconde. Donc ça fait quand même quelques années maintenant que je sonne".

 

Et puis le groupe du Vol Ce L'Est est venu le chercher. Vol Ce L'Est signifiant, le ton du corps qui est sonné quand on revoit la bête fuyante. Avec un titre de champion du Benelux, des Hauts de France et second du championnat du Grand Ouest, le Binchois, né à Estinnes, a trouvé sa place dans ce groupe Franco-Belge de treize sonneurs. Sur place, la formation a proposé différentes fanfares, moyens de communication qui ont toutes une signification.

 

Gérard Fouquart, directeur Musical Vol Ce L'Est

 

"On parle de fanfares de circonstance, que ce soit le sanglier, le chevreuil, ce sont des fanfares dont, en terme de vénerie, on peut être à des kilomètres, on entend la fanfare, on sait, on sait l'animal chassé, ça,  on le sait. Par contre, après, on a des fanfares de fantaisie, donc un peu plus élaborées, avec beaucoup plus d'effets harmoniques et des idées. Voilà ça. Et il y a des centaines et des milliers de fanfares inscrites à l'album de la AFITF chez les trompes de France. C'est elle qui gère un peu, je vais dire, qui chapeaute un peu la totalité des sonneurs dans le monde entier".

 

Et le public ne s'est pas trompé.

 

"Nous avons bien apprécié le concert de corps".

 

Qu'est-ce qui vous plaît dans la trompe de chasse?

 

"La profondeur de l'onde qu'il émet et qui prend aux tripes".

 

La trompe, instrument reconnue par l'Unesco, a bien résonné pour la fête des moissons, qui a connu un nouveau succès ce week-end comme l'explique le co-organisateur Benoît Vermeulen :

 

"C'est une très bonne année, je pense. On voulait la refaire parce que si on passait un an, je pense qu'on n'en ferait plus Ici, je pense que c'est une superbe réussite".

Les gens reviennent ?

"Et en plus de ça, c'est une nouveauté car on fait ça à l'intérieur des murs. Et c'est la première fois qu'on refait la fête vraiment en entier, dans l'intérieur de murs. Et en parlant avec les gens, tout le monde dit on se sent en sécurité, c'est beaucoup mieux, c'est agréable. C'est un cadre champêtre".

Le succès est au rendez-vous ? 

"Le succès est au rendez-vous et j'espère qu'on sera au rendez-vous l'année prochaine !"

 

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