Feluy : la FGTB bloque TotalEnergies
Publié le 20 octobre 2022 à 14:28 - Mis à jour le 20 octobre 2022 à 12:45C'est peu avant 8 heures qu’environ 300 militants et représentants de la FGTB se sont rassemblés devant l'entrée du site TotalEnergies à Feluy. Leur but : bloquer le site pour dénoncer une crise énergétique qui n'a que trop duré. Cette action coup de poing faisait partie d'un ensemble de blocages qui, en ce jeudi 20 octobre, entendait paralyser le secteur énergétique belge.
C'est à l'appel de la FGTB fédérale que de nombreuses opérations ont été lancées un peu partout en Wallonie ce jeudi matin. La consigne était de bloquer des entreprises actives dans le secteur énergétique et pour la région du Centre. La cible a très vite été déterminée. Le site de TotalEnergies à Feluy. Une action coup de poing pour exprimer un véritable ras le bol.
« Le climat général, c'est quoi ? Ce sont des factures qui explosent que les gens ne savent plus payer. Ce sont des mesures qui sont prises par le gouvernement et qui sont encore nettement insuffisantes. Avec l’hiver qui approche, un pull ne suffira pas en plus des aides » déclare Ahmed Ryadi, secrétaire régional FGTB Centre.
Entre une intervention directe d'environ 1 000 € par ménage ou encore la réduction de la TVA à 6%, des avancées ont effectivement été enregistrées. Toutefois, pour le syndicat, ce n'est tout simplement pas suffisant.
« Les aides, il faut encore les améliorer. La meilleure solution pour ne plus connaître des évolutions de prix des carburants énergétiques comme on a connu, c'est un blocage de prix. Pour nous, c'est essentiel. Il faut bloquer le prix de tout ce qui est énergie, électricité, gaz et carburants. Et enfin, le secteur de l'énergie, on a vu que c'est quelque chose d’éminemment stratégique. Un secteur aussi stratégique que celui-là ne peut pas être confié au privé. Nous demandons la nationalisation du secteur énergétique » ajoute le secrétaire régional.
Des revendications qui sont partagées sous forme de tracts avec les automobilistes, quelque peu ralentis par l'action. En effet, si la circulation a d'abord été fortement immobilisée très vite, une fluidité raisonnable a été assurée.
« Ils sont victimes, les gens que l'on croise ici en voiture, victimes de la situation. Ils ont de plus en plus de mal à faire le plein au niveau de leurs voitures, pour se chauffer, s'éclairer comme tout le monde. Ils nous soutiennent et, de temps en temps, on entend des coups de klaxon pour dire allez les gars, continuez » conclut Ahmed Ryadi.
Un message d'ores et déjà bien intégré puisque cette action coup de poing n'est qu'une étape dans le plan élaboré par les syndicats. Le prochain rendez-vous est ainsi prévu le 9 novembre. Un appel à la grève générale cette fois, pour englober l'ensemble des revendications en matière d'amélioration du pouvoir d'achat.