Familleureux : manifestation contre les pesticides de Syngenta
Publié le 14 février 2022 à 17:36Samedi, un groupe de citoyens, soutenus par Extinction Rebellion Charleroi et plusieurs associations, ont manifesté devant l’usine de Syngenta à Seneffe. Objectif: dénoncer la production, sur le site seneffois, de pesticides, tueurs d’insectes, interdits eu Europe mais exportés vers d'autres régions.
Selon les organisateurs de la manifestation, à travers sa production, l'usine de Syngenta, la plus grande sur le continent européen, porte une lourde responsabilité dans le déclin massif de populations d'abeilles et d'autres insectes Elle participe, ainsi, à un véritable écocide, doublé d'une politique hypocrite. François de Saint-Georges, organisateur.
« Les usines comme Syngenta, qui produisent des pesticides, peuvent exporter des pesticides qui sont interdits sur le territoire européen. On trouve ça immoral même si c'est légal. Elle fabrique notamment des produits à base de néonicotinoïdes. C'est un insecticide qu'on appelle tueurs d'abeilles et ce produit là est interdit. Et donc, il est normal qu'on arrête de le produire ici. »
La manifestation colorée réunissait des citoyens soutenus par plusieurs associations, parmi lesquelles Extinction Rebellion Charleroi. Avec leur action visuelle garantie inoffensive et biodégradable, les membres du groupe avaient pour objectif de sensibiliser la population et le monde politique à leur combat.
« On veut toucher le pouvoir politique à tous les niveaux, tant au niveau communal, qu'au niveau belge ou européen. Ce sont des questions qui se règlent principalement au niveau européen, parce que le cadre européen décide ce qu'on a le droit d'utiliser ou de ne pas utiliser. Après, il y a une chose un peu spéciale. Les pays peuvent obtenir des dérogations. Ce qui veut dire qu'un produit peut être interdit mais qu'on va quand même l'utiliser parce qu'il y a un phénomène exceptionnel. Mais on voit que, pour beaucoup de produits, ce phénomène exceptionnel recommence chaque année.»
Syngenta Seneffe n'est pas la seule usine dans le collimateur des organisateurs. D'autres entreprises, dans la région anversoise, fabriquent le même type de produit. La mobilisation continuera donc. Prochain rendez-vous le 17 avril, pour une action dans le cadre de la Journée paysanne dans un lieu à définir.
N. Elet