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Enseignement : le blues des professeurs

Publié le 08 février 2022 à 17:23

Manque de reconnaissance, manque de moyens humains, des difficultés accentuées par la crise sanitaire, le secteur de l’enseignement en a ras-le-bol et il veut le faire savoir. Un mot d’ordre de grève a été lancé par le front commun syndical pour ce jeudi 10 février. Des perturbations sont donc à craindre dans les écoles. Parmi les enseignants, certains débrayeront, d’autres pas. Tous partagent toutefois, le même sentiment, celui de ne pas être suffisamment entendu.  

Dans cet athénée, les cours se donnent comme chaque jour. Mais depuis 2 ans et le début de la crise sanitaire, à l’instar d’autres établissements, tout est pourtant un peu plus compliqué. Le manque de moyens dénoncés dans le passé s’est amplifié. Après plusieurs alertes ces derniers mois, aujourd’hui c’est le ras-le-bol dans le secteur de l’enseignement.

« La crise sanitaire a montré que les enseignants étaient essentiels et ça nous a fait plaisir parce que c'est rare qu'on soit reconnu par l'opinion publique ! Mais pourtant, depuis deux ans et beaucoup de paroles et peu d'actes. On n'a pas eu énormément de moyens débloqués. On n'a pas eu de révision des normes d'encadrement. La formation initiale des enseignants ? On en n’entend plus vraiment parler... » déplore une enseignante.

« Moi, je suis prof de français. Donc si j'ai un dictionnaire en tableau et une craie, pour le reste, j'ai l'énergie et l'imagination. Mais les moyens humains... Une classe de 25 ou 30 élèves, c'est un peu plus compliqué à gérer. », ajoute une autre enseignante.

Après 15 et 25 années de carrière, nos deux enseignantes ont toujours le feu sacré, mais la fatigue et la lassitude prennent de plus en plus de place. Jeudi, ce sera jour de grève dans l'enseignement. Chacune se mobilisera à sa façon. Mais les revendications sont communes.

« Je soutiens mes collègues. Je comprends l'arrêt de travail. Après, je me dis que c'est aussi laisser les enfants à l'école sans professeurs et c'est les abandonner. Donc, je suis partagée. Mais je soutiens mes collègues ! »

« Moi, oui, je serai mobilisée. C'est important parfois de débrayer et surtout de manifester, de montrer son mécontentement, sa fatigue. De dire qu’on a besoin de soutien. Il faut penser à nous et surtout aux élèves. Ce sont eux les vraies victimes de cette crise du début à la fin. Eux aussi, ils en ont ras le bol. »

Les enseignants espèrent que leur voix sera entendue et que des actions concrètes interviendront rapidement pour rendre à la profession l'attractivité perdue ces dernières années.

 

M. Pintus

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