Décrocher la Lune : une énergie collective

Décrocher la lune : les répétitions collectives ont commencé ce samedi au Hall des Arts urbains à Bracquegnies. Comédiens, danseurs, musiciens, acrobates et figurants  étaient réunis pour la première fois afin de partager leur travail et de répéter des scènes communes. Le spectacle commence donc à prendre forme.  

Un œil non averti n'y verrait qu'un grand capharnaüm bruyant et protéiforme...pourtant, après quelques minutes d'acclimatation, on y découvre un jeu de construction scénique bien défini, avec ses comédiens pro, ses musiciens, ses danseurs et performeurs et ses groupes de citoyens et citoyennes engagés. Les réactions enthousiastes des participants : 

"C'est une belle expérience. On peut porter la parole des femmes. Bien souvent, on n'est pas entendues. Donc, pour une fois, on se fait entendre"

"Franchement, je ne m'attendais pas à ça. Parmi les autres danseurs, j'ai vu que c'est encore différent de ce que nous on propose. Nous, on est vraiment plus urbains. Ici il y  a un côté "création" et du coup, c'est un plus. C'est vraiment un plus."

" Il y a une belle énergie, je pense que ça va vraiment le faire. Il y a vraiment une attention entre les artistes. C'est la première fois que tous les artistes sont réunis. Donc ça va être un super moment. Moi, je trouve que Fabrice a fait ce beau travail de pouvoir réunir un peu toutes ces entités différentes  et maintenant hâte de voir ça avec les costumes et en lumière"

Les sourires sont bien là. Après plusieurs semaines de travail et de sueur en atelier, le spectacle se dessine dans une énergie folle, folle, folle... il faudra bien ça pour arriver au bout du dessin, pour mettre en scène 650 personnes et donner du sens à ce spectacle si particulier. Fabrice Murgia, metteur en scène :

"En fait, on met des ingrédients, on les additionne, on essaye de ne pas répéter tous ces grands tableaux en même temps parce que sinon ça devient impossible à faire. Et puis en fait, quand on les a tous ensemble un jour, on change tout et on les mélange. Et ça, c'est de la cuisine. Si on arrive à séparer les ingrédients, à reconnaître leur saveur, leurs qualités, etc, en fait, on peut inventer de nouvelles saveurs aussi."

Et pour y parvenir, chaque détail est important. Ici une nouvelle proposition de chorégraphie, là un regard caméra à corriger. L'intensité spectacle en dépend nous confie Fabrice Murgia:

"En fait, dès que je peux, je saute sur scène pour donner une indication, mais en ayant une vision globale. En plus, c'est assez compliqué. On fait un film en même temps qu'un spectacle. Il y a la version Hollywood et la version Bollywood comme je dis toujours en plaisantant. C'est vraiment à la fois de la cuisine et à la fois de l'instantané."