Braine-le-Comte : l'élite de la balle pelote sur la Grand Place
Publié le 20 juillet 2022 à 15:12La Grand Place s’est transformée, le temps d’un tournoi, en ballodrome. Elle accueille jusqu’à samedi le Tilburck, un des tournois majeurs de la saison.
Douze équipes sont en lice et non des moindres puisque tout l’élite du championnat national a répondu à l’appel des organisateurs.
Actuellement, les éliminatoires sont en cours, en attendant les demi-finales et la finale samedi.
Après une 50ème édition en 2019, après deux années sans, le 51ème Tilburck a investi le ballodrome face à l’Hôtel de Ville dont le porche constitue une petite extension appréciée des livreurs. Le Tilburck, un des monuments de la balle pelote, a été créé en 1970.
« Tilburck vient de Raymond Tilburck, qui était le président d'Etterbeek Union en 1969, nous précise Marc Hublau, président du comité organisateur. Il a mis la clé sous le paillasson de son équipe bruxelloise et il restait 200. 000 francs dans la caisse de son club. »
La somme a été offerte au défunt club de Braine, qui portait le matricule 1, pour organiser un tournoi. Un rendez-vous très apprécié dans le monde du sport ballant. Il rassemble les douze équipes de la nationale 1. Elles se retrouvent lundi, mardi, mercredi et vendredi pour les éliminatoires.
« On les invite. Je vais vous dire que le tirage au sort n'est pas compliqué. Les quatre premiers sont les quatre premières têtes de série donc du classement de l'année d'avant, puis les quatre suivants et puis les quatre autres pour faire les quatre éliminatoires, détaille Marc Hublau. Les quatre premiers se qualifient pour les demi-finales du samedi. »
Avant les confrontations directes, on est donc dans un système de poule de 3 équipes.
« Donc on joue sept jeux, le premier à sept jeux remporte la victoire. C'est comme au tennis : 15, 30, 40, jeu. »
Quant aux luttes des demis, elles seront déterminées vendredi par un tirage au sort en live sur Facebook. Le comité croise les doigts pour que les conditions soient plus clémentes que lors les deux premières journées. Elles se sont déroulées sous la canicule et malgré la qualité des luttes, les spectateurs ont fui le ballodrome brainois. Les joueurs eux ont dû s’adapter.
« Il est vrai qu'aujourd'hui, c'est un petit peu exceptionnel, constate Tanguy Métayer, le capitaine de Thiulain. On n'a jamais connu ça. Donc, à part boire beaucoup d'eau et se couvrir la tête et les parties du corps quand on peut, à part ça, je pense qu'il y a rien d'autre à faire. On n'est pas habitués à ça en Belgique, donc on fait ce qu'on peut. »
L’accès à l’enceinte est démocratique : 7 euros par journée. Il faut espérer que le public réponde présent et que l’événement crée de nouveaux adaptes de ce sport à la fois universel et ancré dans la tradition locale. L’occasion de le découvrir même si les règles semblent un peu obscures au non-initié.
« Qu'il vienne avec quelqu'un qui connaît le jeu et qui lui explique, recommande le joueur. Et je pense que cette personne va prendre goût à ce beau spectacle, à voir ces belles personnes aussi sur le jeu, un cirque autour du jeu et passer de bons moments simplement. On crie beaucoup aussi sur le bord du terrain. C'est ça qui est caractéristique. C'est un jeu assez atypique et on ne va changer ça pour rien au monde. »