Braine le Compte : une politique pour, par et avec les jeunes
Publié le 19 novembre 2022 à 14:59 - Mis à jour le 19 novembre 2022 à 15:02Etre des citoyens de plein droit, construire sa parole, ses idées, participer aux décisions qui les concernent, voilà ce qui est désormais proposer aux jeunes de Braine le Comte. C'est par le biais de l'asbl Creccide que le service jeunesse brainois s'est en effet lancé dans l'opération 'ça bouge dans notre commune'. Un appel à projets, une consultation, un état de lieux avec les jeunes mais pas seulement dont l'objectif, à terme, est le développement d'une véritable politique locale de la jeunesse, participative. Les explications d'Audrey Decroës et Miguel Angel Compan Balinas.
Élaborer une politique locale de la jeunesse qui soit co-construite avec les principaux intéressés. Voilà le principal objectif de l'appel à projets ‘Ça bouge dans notre commune’. Une opération qui a été lancée voici quelques mois à Braine le Comte et qui, pour sa première étape, a remporté un succès très encourageant.
« Au niveau du questionnaire, on en a envoyé, si je ne dis pas de bêtises, plus de 3800 en toutes boîtes hors de nos relais. Et on a quand même eu un retour 324 questionnaires pour être précise. Donc on est relativement satisfait, on a quand même atteint un petit 10%. Et ils sont une trentaine à nous rejoindre ce soir. Donc on est particulièrement content » explique Sophie Mastroyannis, la coordinatrice du service jeunesse de la ville de Braine le Comte.
Un questionnaire à destination des 10-22 ans, mais pas seulement. Afin que cet état des lieux soit le plus utile et le plus proche de la réalité, deux autres types de profils ont été consultés.
« On a réalisé trois questionnaires pour s'adresser aux trois acteurs légitimes, à savoir les jeunes, les acteurs sociaux et les élus locaux. Et la particularité, l'intérêt, si vous voulez, c'est pour in fine pouvoir se voir dessiner un tronc commun, de sélectionner plus ou moins les mêmes questions en fonction de nos interlocuteurs pour pouvoir bien les analyser en fin de parcours » ajoute Sophie Mastroyannis.
Les premières tendances observées ont déjà l'avantage d'être assez convergentes. Quel que soit le type de répondants, les préoccupations se ressemblent. Culture, sport, environnement, sécurité, prévention et mobilité sont les thématiques sur lesquelles les prochaines étapes vont se focaliser.
« Nous avons l'intention de développer des workshops dans des lieux stratégiques pour aller chercher la parole des jeunes qui n'auraient pas participé. Peut-être tout simplement parce que pas eu accès à l'information, parce qu'ils n'osent pas prendre la parole, parce qu'ils ne se sentent peut-être pas légitimes. C'est de pouvoir redonner à ce jeune le sentiment de plein droit, parce que c'est un citoyen à part entière et qu'il a le droit à la participation locale et aussi de penser des actions pour l'intérêt commun et le bien collectif » expose la coordinatrice.
Ce sera d'ailleurs l'objet de la phase suivante. Sous forme de forum, jeunes, acteurs sociaux et élus locaux se rencontreront pour confronter les désirs, réalités et possibilités de chacun, et cela pour aboutir à des pistes d'actions concrètes qui pourront bénéficier de subsides. En effet, l'appel à projets lancé par l'ASBL Creccide est soutenu par des fonds de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« On est motivé par le projet. On voit que ça bouge. Il y a des jeunes qui s'intéressent justement à faire bouger les choses et donc c'est aussi un peu l'objectif, c'est de casser un peu les aprioris que les aînés peuvent avoir sur la jeunesse. On a des jeunes aussi qui s'intéressent à participer à la démocratie et on en est très très contents » conclut Sophie Mastroyannis.
L'opération Ça bouge dans notre commune est donc bien lancée à Braine le Comte. Les idées sont sur la table, ne reste plus qu'à les concrétiser ensemble.