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Binche : une distillerie dans la gare

Publié le 25 octobre 2022 à 16:27

Une distillerie et une micro-brasserie dans la gare de Binche, c’est le projet que vient de présenter le créateur du gin de Binche. L’édifice désaffecté sera partiellement aménagé en espace de dégustation mais aussi de visite de la distillerie où sera produit un whisky local.

Voici la gare de Binche comme on ne l’a jamais vue : scannée en 3D afin de se plonger dans le futur, lorsque son aile gauche aura été réhabilitée pour accueillir une micro brasserie et une distillerie dont sortira un whisky made in Binche produit par la distillerie « Plus Oultre »

« Alors on va maintenant entamer toute une série de travaux qui vont durer un moment parce que le bâtiment est classé, donc on a besoin de certaines autorisations et on va agencer le bâtiment en trois salles, donc une salle à louer pour des events, une microbrasserie, une micro distillerie et évidemment un parcours de visite parce que tout est calé également sur l'aspect touristique des choses », précise Jérôme Urbain, le patron de la distillerie « Plus Oultre ».

Si le bail emphytéotique est sur le point d’être signé avec la SNCB,  propriétaire de la gare, le projet est déjà bien sur les rails. Le futur exploitant des lieux a bénéficié d’un coup de pouce d’un Binchois actif dans l’expertise immobilière. Sa société, Immopass, a mis à sa disposition un outil quasi unique en Belgique : un exosquelette bardé de capteurs qui a réalisé un « digital twin », un jumeau numérique, de la gare. Sa numérisation permet d’explorer le bâtiment de fond en comble et d’obtenir des mesures plus précises qu’un plan d’architecte.

"Je dirais que l'exosquelette qui fait le tour du bâtiment une heure prend 600 000 points de mesure par seconde et donc tous ces points-là sont mis dans un fichier qui va être retravaillé pour effectivement avoir ce jumeau numérique et cette représentation avec images en 3D. Et donc, poursuit Marc Guilmot, CEO d’Immopass,  on a fait le tour complètement, au pas humain, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur pour sortir le jumeau numérique. »

Et voilà donc le projet déjà  vivant dans le monde virtuel. Pour qu’il le soit aussi dans le monde réel, il faudra faire preuve de patience, le chantier s’annonce long et coûteux.

« De manière très certaine, on sera entre 500 000 et 700 000 € de travaux, assure Jérôme Urbain. Le bâtiment est effectivement assez grand. Il n'y a plus rien à l'intérieur, en terme d'électricité, de chauffage sanitaire. Et donc on doit évidemment tout remettre au goût du jour, voire même carrément refaire certaines installations. »

Alliant patrimoine ferroviaire, tourisme, circuit court et produits de qualité, le promoteur qualifie son projet de citoyen. Raison pour laquelle il a lancé un crowdfunding qui suscite un enthousiasme inattendu. Un soutien financier qui lui permet d’espérer servir ses premiers clients dans deux ans.

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