Aller au contenu principal

  logo Vivre ici chaines

Binche : les violes sortent toujours le Lundi gras

Publié le 28 février 2022 à 16:26

Ce lundi fut un jour gras inédit pour les Binchois. Le carnaval étant supprimé, il n’était pas question de voir les traditionnelles violes sillonner le cœur de Binche accompagner les jeunesses.  Pourtant, le son des violes, on l’a bien entendu en cette vieille de Mardi gras.

Comme le dimanche gras la veille, les Binchois ont fait preuve d’astuces pour que vive malgré les interdictions le jour des jeunesses et leur sortie à la viole.

« Les sales djônes » qui ne sortent que le lundi gras se devaient évidement d’être présent en ce jour et proposer de partager ce moment « plus intime » du folklore binchois.

« En fait, on s'est dit que plutôt que de ne rien faire du tout, s’il était possible de se retrouver ne fût ce que quelques heures entre amis, ça aurait été la possibilité au moins de marquer un peu le passage 2022 à, espérons-le, 2023, un peu plus agréable encore. Mais comme nous ne pouvions pas sortir à l'extérieur, on a plutôt décidé de rester avec une viole quelques heures, histoire de juste se rassembler et au moins donner aux gens la possibilité d'entendre un son de viole et de marquer le coup », explique Philippe Dewart, le président des « Sales djônes ».

L’astuce, déjà déployée la veille, c’est de choisir un espace privé. Il suffisait de montrer son CST pour être admis dans l’établissement qui avait mis sa terrasse extérieure à la disposition des Sales djônes. Et là, la magie du carnaval pouvait opérer. Malgré tout.

« Ca change, mais on sort quand même un peu, ça fait du bien. Ça donne du baume au coeur.  Finalement, on a vraiment autant d'ambiance. Évidemment, il manque à quelques acteurs du Carnaval, mais.ca fait plaisir de sortir comme ça" , commente une participante.

Après deux ans d’inactivité, tourner la manivelle, entrainer le public semble faire revivre le joueur d’orgue.

« Ça fait un grand plaisir depuis le temps qu'on l'attendait, malgré les interdictions. On est heureux. C'est de l'émotion. Les gens ont besoin de s'amuser. En tout cas, ça se ressent », se réjouit François Mahaut, le joueur de viole. 

Malgré les restrictions, les Binchois auront pu entendre le son de la viole. Un lundi gras certes inédit mais cela le fera sans doute entrer dans les annales du folklore binchois.

E. Verhelle

 

0 Commentaires
562 vues

Sur le même sujet


Back to top