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Binche : Dimanche Gras en cagnotte

Publié le 27 février 2022 à 15:13

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Un non carnaval, c'est en quelque sorte ce qui a débuté ce dimanche Gras à Binche. Tout en respectant les mesures sanitaires, des nombreux acteurs du folklore s'étaient organisés pour pouvoir se retrouver et profiter du son des tambours. Audrey Decroës et Charles Sauvage ont rejoint l'une de ces cagnottes qui, en privé, tenait à vivre ce moment si spécial ensemble.

 

C'est à 8 h ce dimanche matin que la cagnotte du président des Indépendants s'est rassemblée pour débuter ce premier jour gras. Non pas comme ses membres en ont l'habitude, mais en retrouvant quand même quelques gestes rituels : le petit déjeuner, le champagne et puis surtout, la batterie.

Les tambours ont résonné ce dimanche mais à l'intérieur.

Les premiers roulements de tambours résonnent et ravivent automatiquement ce feu indescriptible. Cette année, ce feu brûlera à l'intérieur, suscitant des émotions parfois très contradictoires.

« C'est un peu bizarre comme sentiment parce qu'on est heureux de se retrouver ensemble, mais d'un autre côté, on aurait préféré que ce soit le Carnaval. Donc voilà, on va faire avec. On ne va pas se laisser abattre. C'est très dur aujourd'hui parce qu'on ne peut pas, on ne peut pas sortir, mais bon, on est dans le folklore et il faut que celui-ci vive. Spécial, certes, mais on a la chance d'être entouré de notre famille, nos amis, d'être là et d'avoir la batterie. Et ça, c'est juste magique » témoignent plusieurs personnes présentes.

De nombreuses cagnottes se sont organisées de cette manière, se réunissant dans un espace privé en intérieur au petit matin. Ce n'est pas une soumonce, ce n'est certainement pas le Carnaval, mais une manière de vivre envers et contre tout son folklore.

« Et c'est vraiment d’une puissance. Ça remonte au milieu des tripes. On ne sait pas vivre autrement. C'est resté latent pendant deux ans, mais dès les premières notes, on remonte tout de suite en tant que Binchois on n'a pas le choix » explique l’une des participantes.

Pendant 2 h, la cagnotte et ses accompagnants profiteront de cette ambiance avant de passer à l'étape suivante de ce dimanche gras. En effet, même si c'est un non carnaval, cela n'empêche pas d'être organisé et de suivre l'horaire établi avec, comme il se doit, toujours un rien de retard, ça aussi, ça fait partie du folklore.

« On s'est donné rendez-vous au Diapason, qui est notre point de chute parce que la société n'a pas de local. Donc officiellement, c'est notre point de chute. Donc, on va se revoir là-bas et la batterie sera là aussi pour jouer un petit air, pour que tout le monde puisse en profiter. Donc, il y a des organisations privées et une organisation de la société » explique Bruno Deghorain, le président de la société ‘Les indépendants’.

« On va essayer de faire du mieux qu'on peut avec des barreaux, les barrières qu'on nous a mis. Donc on va le vivre à fond dans l'amour de notre folklore, de notre famille, de nos amis » concluent deux amoureux du folklore.

Et c'est donc sans tambours que ces Binchois rejoignent leur point de chute, et cela, avec un rythme soutenu. Il faut dire qu'à l'arrivée, c'est la récompense assurée.

 

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